L'essentiel du 13 avril 2018

Au sommaire du jour: Suède: Scandale sexuel retentissant à l'Académie suédoise; Etats-Unis: Paul Ryan annonce sa retraite politique; Vatican: Le pape reconnait de graves erreurs d'appréciation; Syrie: Damas reprend le contrôle de la Ghouta orientale; Ethiopie: Appel à la patience du nouveau Premier ministre; RDC: Boycott gouvernemental de la conférence de Genève.

ZONES CLES : EUROPE | SUEDE

Scandale sexuel retentissant à l'Académie suédoise

L’institution qui décerne le prix Nobel de littérature est en crise depuis que des femmes ont dit être victimes d’agressions sexuelles par une personnalité proche de l’Académie. C'est dans ce contexte que Sara Danius, sa secrétaire perpetuelle vient d'être remerciée. La vague de révélations #metoo avait permis de mettre au jour en novembre les relations étroites entre l’Académie et Jean-Claude Arnault, une figure culturelle de premier plan en Suède, accusée de viols et d’agressions sexuelles par des académiciennes, épouses d’académiciens, leurs filles et d’autres femmes. Le quotidien Dagens Nyheter avait notamment publié les témoignages de dix-huit femmes disant avoir subi des violences ou des faits de harcèlement sexuel de sa part. L'Académie a ouvert une enquête interne mais n'a pu empêché plusieurs démissions.

ZONES CLES : EUROPE | VATICAN

Le pape reconnait de graves erreurs d'appréciation

Le pape François reconnaît "avoir commis de graves erreurs d’appréciation et de perception" dans la crise qui secoue l’Eglise chilienne à propos d’accusations d’actes de pédophilie et d’agressions sexuelles portées contre certains des membres du clergé. Lors de son déplacement au Chili en janvier, le pape avait notamment pris la défense de l’évêque Juan Barros. Nommé par François, en janvier 2015, à la tête du diocèse méridional d’Osorno, il est accusé par plusieurs personnes d’avoir couvert les agressions sexuelles commises pendant des années par un prêtre charismatique de Santiago, Fernando Karadima, condamné par l’Eglise pour pédophilie en 2011.

ZONES CLES : AMERIQUE | ETATS-UNIS

Paul Ryan annonce sa retraite politique

Paul Ryan, le président républicain de la Chambre des représentants a annoncé sa retraite politique. Cette annonce intervient alors que plusieurs élus républicains ont fait part de leur intention de mettre un terme à leur carrière au Congrès. Elle intervient également alors que se profilent les élections de mi-mandat. Les midterms sont traditionnellement des élections délicates pour le parti installé à la Maison Blanche. Si le renouvellement partiel du Sénat sera favorable au Parti républicain, qui a beaucoup moins de sièges à défendre que les démocrates, celui de la Chambre, total, apparaît comme beaucoup plus périlleux.

ZONES CLES : ASIE | SYRIE

Damas reprend le contrôle de la Ghouta orientale

Après la vieille ville de Homs en mai 2014, les localités de Daraya et Mouadamiya, au sud de Damas, à l’été 2016, et les quartiers est d’Alep en décembre 2016, la Ghouta orientale, dans la périphérie est de la capitale syrienne, a succombé à son tour à la stratégie contre-insurrectionnelle du régime syrien. Ce succès a été obtenu au prix d’une offensive d’une très grande brutalité. Le gros du travail a été accompli par l’aviation syrienne et son homologue russe, qui ont largué sur la Ghouta une palette complète d’engins de mort, dont les civils ont été les principales victimes.

ZONES CLES : AFRIQUE | ETHIOPIE

Appel à la patience du nouveau Premier ministre

D’origine oromo, le nouveau premier ministre Abiy Ahmed a choisit Ambo, un des foyers des manifestations anti-gouvernementales qui agitent le pays depuis 2015 et qui ont mené à la chute de son prédécesseur, pour demander au peuple, de lui laisser le temps de mettre en place les réformes promises. Investi le 2 avril, M. Abiy est le premier chef du gouvernement de l’Ethiopie contemporaine issu de la communauté oromo, la plus importante du pays. Comme il le fait depuis sa prise de fonctions, M. Abiy a joué l’apaisement et a salué les jeunes Oromo qui ont mené des manifestations parfois violentes ainsi que des grèves, voyant en eux "le bouclier du peuple oromo".

ZONES CLES : AFRIQUE | RDC

Boycott gouvernemental de la conférence de Genève

La conférence de Genève, où les Nations unies espèrent lever 1,7 milliard de dollars pour secourir 13,1 millions de personnes, est boycottée par le gouvernement congolais. Les fonds premettrons pourtant de faire face à une crise humanitaire qui s’est considérablement aggravée au fur et à mesure que s’étendaient les conflits au Kasaï et dans l’est du pays. Kinshasa rejette ces chiffre et dénonce une dramatisation, accusant l’ONU d’avoir organisé cette conférence dans son dos. Cette brouille intervient alors que la RDC a dû faire face à une forte pression diplomatique occidentale lié au maintien au pouvoir de Joseph Kabila.