L'essentiel du 6 avril 2018
Au sommaire du jour:
Brésil: Feu vert à l’incarcération de l’ex-président Lula;
Sierra Leone: Julius Maada Bio vainqueur de la présidentielle;
Slovaquie: Vaste manifestations contre le chef de la police;
Allemagne: Puigdemont en liberté sous contrôle judiciaire;
Turquie: Quatre morts lors d'une fusillade dans une université:
Italie: Vers un nouveau cycle de négociations entre partis.
ZONES CLES : AMERIQUE | BRESIL
Feu vert à l’incarcération de l’ex-président Lula
Après plus de dix heures de débats à la Cour suprême, et par six voix contre cinq, les juges ont rejeté sa demande d’habeas corpus de l’ex-président Lula qui va être incarcéré. Lula, président de 2003 à 2010, figure de la lutte ouvrière sous la dictature, condamné en janvier à plus de douze ans de détention pour corruption, n’échappera pas à la prison. Jamais une décision n’aura autant déchiré le Brésil, opposant ceux qui continuent de vénérer l’ancien chef d’Etat à ceux qui le considèrent comme le pire bandit de l’humanité. Déjà écorné par le scandale du “mensalao”, la réputation de l'ex-président avait connu le coup de grâce avec l’opération anticorruption "Lava Jato".
ZONES CLES : AFRIQUE | SIERRA LEONE
Julius Maada Bio vainqueur de la présidentielle
Plus de vingt ans après un coup d’Etat qui l’avait brièvement porté au pouvoir, Julius Maada Bio est de retour aux commandes de la Sierra Leone, en remportant 51,81% des voix de l'élection présidentielle. Malgré les résultats prononcés par la Commission électorale nationale (NEC), le représentant du pouvoir sortant, Samura Kamara, a annoncé son intention de contester les résultats provisoires. Maada Bio a promis durant sa campagne de réviser les concessions minières, de revenir sur les avantages fiscaux accordés aux compagnies étrangères et d’instaurer une éducation primaire et secondaire gratuite.
ZONES CLES : EUROPE | SLOVAQUIE
Vaste manifestations contre le chef de la police
Plus de trente mille Slovaques ont appuyé l’appel du président Andrej Kiska à la démission du chef de la police nationale, dans le sillage de la crise provoquée par l’assassinat par des inconnus d’un journaliste enquêtant sur la corruption.Cette crise a été déclenchée en février par le meurtre du journaliste Jan Kuciak, qui enquetait sur la corruption et sur des liens entre des hommes d’affaires italiens soupçonnés de relations avec la mafia calabraise, la ’Ndrangheta, et des hommes politiques slovaques, y compris dans l’entourage du premier ministre de l’époque, Robert Fico qui a démissionné depuis, remplacé par Peter Pellegrini.
ZONES CLES : EUROPE | ALLEMAGNE
Puigdemont en liberté sous contrôle judiciaire
Le tribunal régional supérieur du Schleswig-Holstein n’a pas retenu l’accusation de "rébellion" figurant dans le mandat d’arrêt européen (MAE) que l’Espagne avait émis contre Carles Puigdemont. Les juges ont autorisé sa mise en liberté, à condition qu’il se présente une fois par semaine à la police de Neumünster, la ville où il a été placé en détention le 25 mars, moyennant le versement d’une caution de 75.000 euros. Cette décision est capitale pour l’avenir judiciaire de M. Puigdemont. Rien ne s’oppose à son extradition, mais, en ne retenant contre lui que l’accusation de "détournement de fonds publics", l’Allemagne prive Madrid de la possibilité de le juger pour "rébellion".
ZONES CLES : ASIE | TURQUIE
Quatre morts lors d'une fusillade dans une université
Au moins quatre personnes ont été tuées lorsqu'un homme a ouvert le feu dans une université à Eskisehir, dans l'ouest du pays avant d'être interpellé. d'après un premier bilan, l'assaillant, un employé de l'Université Osmangazi, a tué un vice-doyen, deux membres du corps enseignant et un ou une secrétaire de l'établissement pour des raisons inconnues. Bien que la Turquie ait été visée par plusieurs attentats ces dernières années, ce type de fusillade est relativement rare dans le pays. Des ONG tirent régulièrement la sonnette d'alarme sur l'augmentation du nombre d'armes en circulation dans le pays.
ZONES CLES : EUROPE | ITALIE
Vers un nouveau cycle de négociations entre partis
Faute d'accord sur la formation d'un gouvernement après une première série de consultations, le président Sergio Mattarella a annoncé la nécéssité d'un nouveau cycle de négociations entre partis politiques. Il devrait recevoir a nouveau les dirigeants des principaux partis italiens alors que les législatives n'ont pas permis de dégager une majorité claire. Il espère que ces quelques jours de réflexion, seront utiles à tous les partis pour évaluer la situation de façon responsable, les convergences en termes de programme et les solutions possibles pour former un gouvernement.
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