L'essentiel du 4 avril 2018

Au sommaire du jour: Brésil: La Cour suprême décidera du sort de Lula; France: Mouvement de grève lancé par les cheminots; Arabie saoudite: Rapprochement entre Ryad et Tel-Aviv; Argentine: Nouveau scandale dans le milieu du football; Birmanie: Accord sur une visite du Conseil de sécurité; Israël: Annulation de l'accord sur les migrants.

ZONES CLES : AMERIQUE | BRESIL

La Cour suprême décidera du sort de Lula

Condamné en deuxième instance à douze ans et un mois de prison pour "corruption passive" et "blanchiment d’argent", Lula joue sa dernière carte. Si sa demande de ne pas être emprisonné tant qu'il n'a pas épuisé tous les recours judiciaires était refusée, l’idole de la gauche brésilienne, favori du scrutin présidentiel prévu en octobre, n’aurait d’autre option que de rejoindre l’un des pénitenciers du pays. Accorder l’habeas corpus à Lula signifierait remettre en question une loi de 2016, décrétant l’exécution des peines de prison après le jugement en deuxième instance et avant l’épuisement de tous les recours. La décision de la Cour suprême pourrait avoir aussi des conséquences sur le sort de milliers de politiciens en délicatesse avec la justice et sur l’avenir de l’opération anti-corruption "Lava Jato".

ZONES CLES : EUROPE | FRANCE

Mouvement de grève lancé par les cheminots

Au premier jour du mouvement de contestation des cheminots, qui s’opposent au projet de réforme de la SNCF voulu par le gouvernement, le trafic a été particulièrement perturbé dans tout le pays. A Paris, à Montpellier, à Lyon ou encore à Toulouse, les grévistes ont reconduit à la quasi-unanimité le mouvement. Dans plusieurs villes, les étudiants qui protestent, eux, contre la réforme de l’université du gouvernement se sont joints au mouvement de contestation. Plusieurs manifestations ont regroupé quelques milliers de manifestants. Certaine ont été émaillées de violences tandis que le cortège parisien acceuillait les ténors de La France insoumise.

ZONES CLES : ASIE | ARABIE SAOUDITE | ISRAÊL

Rapprochement entre Ryad et Tel-Aviv

Dans un entretien publié par la revue The Atlantic, Mohammed Ben Salmane estime que les Israéliens ont le droit d’avoir leur propre Etat-nation, au moins en partie sur les terres sur lesquelles ils revendiquent une présence historique, tout comme les Palestiniens. Les propos du prince héritier du royaume sunnite constituent un nouveau signe de rapprochement avec l’Etat hébreu face à l'ennemi commun qu'est l'Iran chiite. La Maison Blanche compte notamment sur un rapprochement entre Israéliens et Saoudiens pour redessiner les équilibres régionaux, au moment où les dirigeants palestiniens ne veulent plus des Américains comme médiateurs de paix.

ZONES CLES : AMERIQUE | ARGENTINE

Nouveau scandale dans le milieu du football

Après l’enquête ouverte au sein du club de première division Independiente, une plainte a été déposée auprès de la police de Buenos Aires pour des violences sexuelles sur des joueurs en formation à River Plate entre 2004 et 2011. L'existence de ces agressions sexuelles étaient connues par certain membres de l'encadrement de l'équipe dont un médecin qui a été licenciés après qu'il ait poussé les stagiaires à contacter les autorités. La justice s’intéresse aussi à de possibles cas d’agressions au sein d’un troisième club de première division, Temperley.

ZONES CLES : ASIE | BIRMANIE

Accord sur une visite du Conseil de sécurité

La Birmanie a accepté une visite du Conseil de sécurité des Nations unies après des mois de résistance, mais sans établir clairement si les ambassadeurs pourront se rendre dans l’Etat Rakhine. Près de 700.000 Rohingyas qui vivaient dans cette région de l’ouest du pays ont fui en masse depuis août 2017 vers le Bangladesh, sous la menace de l’armée. Le Conseil de sécurité avait proposé une visite en février, mais Rangoon avait jugé que ce n’était disposé à un tel déplacement.La Birmanie dément avec véhémence toute accusation de nettoyage ethnique, ainsi qu’évoqué par l’ONU, expliquant n’avoir fait que réagir aux attaques des rebelles musulmans.

ZONES CLES : ASIE | ISRAÊL

Annulation de l'accord sur les migrants

Quelques heures après avoir annoncé un accord spectaculaire avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sur le sort des migrants africains en Israël, Benyamin Nétanyahou a fait marche arrière de manière tout aussi imprévue. Succombant au mécontentement de la droite nationaliste, qui le tient en joue, le premier ministre avait décidé dans un premier temps de suspendre cet accord, le temps de consultations supplémentaires, puis l’a finalement annulé. L’accord avec le HCR prévoyait aussi que la moitié des migrants restant en Israël recevraient un vrai statut.