L'essentiel du 5 avril 2018
Au sommaire du jour:
Etats-Unis: Confusion après l'attaque du siège de YouTube;
Italie: Impasse dans la constitution du gouvernement;
Madagascar: Adoption de lois électorales contestées;
Centrafrique: Affrontements milices anti-balaka - Minusca;
Mexique: Arrêt d'une caravane symbolique de migrants;
Turquie: Sommet d'Ankara tripartie sur le conflit syrien.
ZONES CLES : AMERIQUE | ETATS UNIS
Confusion après l'attaque du siège de YouTube
Au siège de YouTube à San Bruno, une jeune femme a ouvert le feu sur des employés avant de se suicider. Très présente sur les réseaux sociaux, elle avait critiqué les nouvelles règles de monétisation de YouTube. L'attaque a fait trois blessés. Nasim Aghdam, la tireuse, avait une forte présence sur les réseaux sociaux, de Facebook à Instagram, sous des pseudonymes divers. Elle animait plusieurs chaînes sur YouTube et avait été ulcérée par les changements annoncés par la plateforme. Pour tenter de limiter le recours aux contenus extrémistes mais rentables en terme de "clics", YouTube avait décidé d’exclure certaines chaînes de son programme de partage des recettes publicitaires.
ZONES CLES : EUROPE | ITALIE
Impasse dans la constitution du gouvernement
Le président italien, Sergio Mattarella, a entamé des consultations en vue de la formation du gouvernement. L'objectif semble encore loin un mois après des élections législatives qui n’ont pas permis d’aboutir à une majorité claire au Parlement.Après les présidents des chambres et les petites formations, le président Mattarella recevra les représentants des principaux partis politiques en terminant par la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, ces derniers revendiquant chacun la victoire aux législatives du 4 mars. Ensemble, la Ligue et le M5S sont en situation de gouverner et, sans ces deux formations, aucune coalition n’est envisageable.
ZONES CLES : AFRIQUE | MADAGASCAR
Adoption de lois électorales contestées
L’Assemblée nationale malgache a voté les lois qui régiront les élections générales, prévues à la fin de l’année, dans une ambiance rendue électrique par des accusations de corruption lancées par les députés de l’opposition. Les trois textes, qui modifient notamment les règles de révision des listes électorales, de publication des résultats ou de candidature à la présidentielle, ont été successivement adoptés par une majorité serrée de 79 des 151 élus. L’opposition qui s’oppose depuis des semaines à l’adoption de ces lois, dénonce un durcissement des procédures de révision des listes électorales.
ZONES CLES : AFRIQUE | CENTRAFRIQUE
Affrontements milices anti-balaka - Minusca
Des affrontements ont opposé des milices anti-balaka et des soldats de l’ONU sur une base temporaire de la Minusca à Tagbara, près de la ville de Bambari, dans le sud du pays. Un casque bleu mauritanien a été tué et onze autres soldats de l’ONU ont été blessés dans l’attaque ou une vingtaine d’agresseurs appartenant à des milices d’auto-défense anti-balaka ont également été tués. Indépendamment de cette attaque, la Minusca a découvert les corps sans vie de 21 civils près d’une église de Tagbara. En dépit de tentatives de médiations pour pacifier le pays, près de 80 % du territoire reste sous la coupe de groupes armés et l’autorité étatique ne dépasse guère les faubourgs de Bangui.
ZONES CLES : AMERIQUE | MEXIQUE
Arrêt d'une caravane symbolique de migrants
Une caravane symbolique visant à dénoncer le sort des migrants de plus de mille migrants d'Amérique centrale qui traversait le Mexique vers les Etats-Unis afin d'y entrer clandestinement a renoncé à son projet devant les menaces de Donald Trump d'envoyer la garde nationale à la frontière. L'ONG Peuple sans frontières organise depuis 2010 le même type de caravane pour dénoncer le sort des migrants qui traversent le Mexique en proie à de nombreux dangers, allant des cartels de la drogue qui les kidnappent ou les tuent aux autorités qui les rançonnent.
ZONES CLES : ASIE | TURQUIE
Sommet d'Ankara tripartie sur le conflit syrien
Les dirigeants russe, iranien et turc se réunissaient à Ankara pour un sommet visant à relancer la recherche d'un règlement du conflit en Syrie, où les trois pays se sont imposés en maîtres du jeu. Moscou et Téhéran, soutiens de Damas, et Ankara, soutien des rebelles syriens, sont les parrains du processus d'Astana qui a notamment permis la mise en place de quatre "zones de désescalade" en Syrie. Néanmoins, la recherche d'un règlement du conflit patine notamment du fait des intérêts contradictoires de Moscou, Ankara et Téhéran et sur le sort du président syrien Bachar al-Assad.
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