L'essentiel du 5 juillet 2018

Au sommaire du jour: Palestine: Affrontements dans un village bédouin qui doit être détruit; Pologne: La Cour suprême refuse d’appliquer la réforme de l’institution; Brésil: Lourde peine pour Eike Batista pour blanchiment d’argent; Nicaragua: Violents affrontements à La Trinitad dans le nord du pays; Afghanistan: Troubles dans le nord après l'arrestation d'un chef de guerre; Equateur: Mandat d’arrêt contre l’ancien président Rafael Correa.

ZONES CLES : ASIE | PALESTINE | ISRAEL

Affrontements dans un village bédouin qui doit être détruit

Des affrontements entre les forces de l'ordre israéliennes et des manifestants ont eu lieu dans un village bédouin de Cisjordanie occupée dont Israël a annoncé la destruction. La veille, l'armée israélienne avait présenté un ordre d'expulsion aux habitants de Khan al-Ahmar, leur annonçant la saisie des routes d'accès à ce village qui compte 173 habitants et une école. D'aprèss Israel ce village est construit illégalement et les autorités ont proposé aux habitant de s'intaller ailleurs. Un transfert forcé de population est considéré comme une violation de la Convention de Genève. D'après l'ONG B'Tselem, la construction de colonies israéliennes à l'est de Jérusalem pourrait aboutir à une division de la Cisjordanie.

ZONES CLES : EUROPE | POLOGNE

La Cour suprême refuse d’appliquer la réforme de l’institution

La Cour suprême polonaise est entrée en résistance en refusant d’appliquer la réforme controversée de l’institution soutenue par le président Andrzej Duda. Une foule de plusieurs milliers de personnes comprenant les représentants des syndicats de juges, d’avocats, de magistrats ainsi que des personnalités comme Andrzej Rzeplinski, ancien président du Tribunal constitutionnel et longtemps ennemi public numéro un du pouvoir ultraconservateur ont manifesté devant la Cour suprême pour soutenir Malgorzata Gersdorf, la première présidente de la Cour suprême, devenue, malgré elle, le dernier symbole de la justice indépendante en Pologne. Mise à la retraite d'office, son mandat s'achèvera en 2020.

ZONES CLES : AMERIQUE | BRESIL

Lourde peine pour Eike Batista pour blanchiment d’argent

L’ex-milliardaire Eike Batista accusé d’avoir versé, en 2010, 16,5 millions de dollars de pots-de-vin à l’ancien gouverneur de Rio, Sergio Cabral, a été condamné à trente ans de prison assortie d’une amende de 53 millions de reais pour corruption et blanchiment d’argent. Devenu le symbole de la grandeur et de la décadence de Rio, Eike Batista fut longtemps un modèle de success story au Brésil. Fils de l’ancien président du géant minier Vale, Eliezer Batista, il avait fondé nombre de sociétés dans les secteurs de l’infrastructure, des mines, de la logistique ou de l’hôtellerie. Considéré par la présidente Dilma Rousseff, élue en 2010, comme la fierté du Brésil, Eike Batista tombera en disgrâce à partir de 2012.

ZONES CLES : AMERIQUE | NICARAGUA

Violents affrontements à La Trinitad dans le nord du pays

De violents affrontements entre des manifestants de l'oppositions et des policiers qui sont entrés dans la ville de La Trinidad, dans le nord du Nicaragua, ont fait, un mort parmi les forces anti-émeutes. Ces heurts interviennent au moment où un groupe d'experts de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a commencé à enquêter sur les violences qui ont fait entre 220 et 309 morts selon les bilans depuis le 18 avril. Des habitants de la villes ont rapporté que la police et des forces paramilitaires avait investi un centre culturel et la mairie de la ville tandis qu'ils encerclaient l'hôpital de la ville et une église dans laquelle des prêtres et des paroissiens seraient bloqués.

ZONES CLES : ASIE | AFGHANISTAN

Troubles dans le nord après l'arrestation d'un chef de guerre

Des troubles se sont déroulés dans le nord-ouest de l'Afghanistan alors qu'une foule protestait contre l'arrestation d'un puissant chef de guerre proche du général Abdul Rashid Dostum, en exil depuis un an. Nizamuddin Qaisari, commandant de la police locale, également à la tête d'une milice de plusieurs milliers d'hommes, a été arrêté par l'armée afghane et transféré à Kaboul pour insultes et menaces de mort envers les autorités. Le rassemblement a été réprimé entrainant la colère des manifestants qui ont brulé des bâtiments du gouverneur. Depuis son exil le général Dostum, chef de guerre réputé pour sa brutalité et vice-président en titre, a réclamé la libération de son allié.

ZONES CLES : AMERIQUE | EQUATEUR

Mandat d’arrêt contre l’ancien président Rafael Correa

Un mandat d’arrêt a été lancé par la justice équatienne contre l’ancien président Rafael Correa qui vit en Belgique. Cette figure de la gauche latino-américaine est soupçonnée d’avoir commandité une tentative d’enlèvement de l’ancien député Fernando Balda en 2012 par des policiers équatoriens en Colombie. Fernando Balda, ex-parlementaire du Parti société patriotique (PSP), opposé à Rafael Correa, affirme qu’en 2012, à Bogota, cinq personnes, agissant sur ordre présidentiel, l’avaient contraint à monter dans une voiture. Mais la police colombienne avait intercepté le véhicule et fait échouer l’enlèvement.