L'essentiel du 9 juin 2018
Au sommaire du jour:
Syrie: Reprise d'un ville par l'EI après une importante offensive;
Mali: Vaste manifestation pour une présidentielle transparente;
Royaume-uni: Pessimisme de Johnson sur la suite des négociations du Brexit;
Allemagne: Polémique après le viol et le meurtre d’une jeune fille juive;
Autriche: Prise de mesure contre l'islam politique et expulsion d'imams;
Argentine: Le FMI accorde un prêt de 50 milliards de dollars au pays.
Quelques unes de la presse internationale du 09-06-2018
ZONES CLES : ASIE | SYRIE
Reprise d'un ville par l'EI après une importante offensive
Au terme d’une une série d’attaques-suicides meurtrières, l'Etat islamique (EI) a repris une partie de la ville syrienne d’Al-Boukamal, contrôlée par le régime de Bachar Al-Assad. C’est l’offensive la plus importante menée depuis des mois par l’organisation djihadiste. L’EI avait perdu le contrôle de la ville en novembre 2017. Elle était le dernier centre urbain qu’il contrôlait dans le pays en guerre après de multiples défaites infligées par le régime et ses alliés et les Forces démocratiques syriennes (FDS). En parvenant à s’emparer de nouveau d’une partie de cette cité, l’organisation djihadiste confirme qu’elle est encore une force à craindre sur le terrain.
ZONES CLES : AFRIQUE | MALI
Vaste manifestation pour une présidentielle transparente
Plusieurs dizaines de milliers de Maliens ont défilé dans le calme à Bamako à l’appel de l’opposition, pour réclamer la "transparence" lors de l’élection présidentielle du 29 juillet. Le rassemblement intervient une semaine après des marches qui avaient été émaillées d’incidents. Le cortège a traversé la capiitale malienne avant une prise de parole des dirigeants de l'opposition et la dispersion sans incident du rassemblement. Le gouvernement assure depuis des mois que le vote se déroulera à la date prévue, malgré les reports successifs des précédentes élections programmées depuis 2013, en raison notamment de la menace djihadiste.
ZONES CLES : EUROPE | ROYAUME UNI
Pessimisme de Johnson sur la suite des négociations du Brexit
Alors que les négociations avec Bruxelles patinent, le camp des "Brexiters", favorable à une sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni, ne cache plus son pessimisme quant à une issue positive. C’est notamment le cas du ministre des affaires étrangères et chef de file des eurosceptiques, Boris Johnson. Lors d’un dîner organisé par un groupe de pression conservateur, censé rester privé, mais dont plusieurs médias ont obtenu un enregistrement, l’ancien maire de Londres a évoqué le risque d’un "effondrement" du Brexit qui menace le pays d'accepter un accord violant de nombreuses "lignes rouges" des tenants d’un Brexit sans concession.
ZONES CLES : EUROPE | ALLEMAGNE
Polémique après le viol et le meurtre d’une jeune fille juive
Les principaux médias du pays consacrent une large place à la mort de Susanna F., une adolescente de 14 ans de confession juive dont le corps a été retrouvé près d’une voie ferrée, à Wiesbaden (Hesse), deux semaines après sa disparition. Autant que les circonstances de la mort de la jeune fille, qui aurait été violée avant d’être assassinée, c’est l’identité du principal suspect et la façon dont celui-ci aurait réussi à échapper à la police qui suscite une très vive émotion largement récupérée et instrumentalisée par L'AfD. L'auteur du viol, un jeune irakien, était arrivé en 2015, en pleine crise des réfugiés, avant d'être débouté fin 2016. Il a été arrêté en Irak.
ZONES CLES : EUROPE | AUTRICHE
Prise de mesure contre l'islam politique et expulsion d'imams
Le gouvernement conservateur a annoncé avoir expulsé des dizaines d’imams et fermé sept mosquées financées par la Turquie. Ces mesures ont été prises par le chancelier Sebastian Kurz, à la suite d’un scandale suscité par la reconstitution, dans une des principales mosquées de Vienne affiliée à la communauté turque, d’une bataille emblématique de l’histoire ottomane jouée par des enfants habillés en soldats. Le lieu de culte d’où est parti le scandale est géré par l’Union islamique turque d’Autriche (ATIB), et est directement liée à la direction turque des affaires étrangères. A l’annonce de ces expulsions, la Turquie a dénoncé une mesure "islamophobe" et "raciste".
ZONES CLES : AMERIQUE | ARGENTINE
Le FMI accorde un prêt de 50 milliards de dollars au pays
Pour consolider son économie fragile, l’Argentine s’est tournée vers le Fonds monétaire international (FMI) qui lui a accordé un prêt de 50 milliards de dollars, en échange duquel elle s’est engagée à de profondes réformes pour limiter les dépenses de l’Etat. La situation de l’Argentine n’est pas catastrophique, mais le pays sud-américain a besoin de renforcer ses réserves, stabiliser le marché des changes et créer un meilleur climat économique pour attirer les investissements. L’inflation annuelle dépasse les 20 % depuis 10 ans. Par ailleurs, l’accord avec le FMI intervient dans un contexte de tensions entre le gouvernement et les syndicats.
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