L'essentiel du 6 juin 2018
Au sommaire du jour:
Etats-Unis: Trump défie le procureur spécial de l’enquête russe;
Israël: Nétanyahou poursuit son offensive contre l’Iran;
Sénégal: Ouverture du procès en appel de Khalifa Sall à Dakar;
Espagne: Mariano Rajoy va quitter la tête du Parti populaire;
Niger: Dix personnes tuées dans des attentats-suicides;
Ethiopie: Nouveau signe d'apaisement du régime d'Abiy Ahmed.
Quelques unes de la presse internationale du 06-06-2018
ZONES CLES : AMERIQUE | ETATS-UNIS
Trump défie le procureur spécial de l’enquête russe
Le travail de sape de Donald Trump contre Robert Mueller, le procureur spécial chargé de l’enquête sur les interférences prêtées à la Russie pendant la présidentielle de 2016, gagne en intensité. Le président est passé une nouvelle fois à l’attaque en jugeant inconstitutionnelle l’enquête ouverte il y a un peu plus d’un an par le numéro deux du ministère de la justice, Rod Rosenstein, pourtant nommé par ses soins. La légalité de l'enquête avait été mise en cause une tribune parue dans le Wall Street Journal par le juriste conservateur, Steven Calabresi. Plus tôt, Donald Trump avait déjà surpris en assurant, sur la foi de l’expertise de nombreux juristes, qu’il a selon lui le droit absolu de [se] gracier.
ZONES CLES : ASIE | ISRAEL
Nétanyahou poursuit son offensive contre l’Iran
Le chef du gouvernement israélien a planté le décor dès le premier jour de sa tournée européenne, à Berlin, en mettant en garde Angela Merkel contre un nouvel afflux de réfugiés syriens si rien n’est fait pour contenir l’influence croissante de Téhéran au Moyen-Orient. Benyamin Nétanyahou a poursuivi à Paris, son offensive pour tenter de créer un front commun contre l’Iran. A l’instar de la chancelière allemande, le président français Emmanuel Macron va réitérer la nécessité de sauvegarder l’accord sur le nucléaire iranien qui, à défaut d’être parfait, offre aux yeux des Européens le seul garde-fou contre la prolifération nucléaire dans la région.
ZONES CLES : AFRIQUE | SENEGAL
Ouverture du procès en appel de Khalifa Sall à Dakar
Le procès en appel du maire de Dakar, Khalifa Sall, condamné le 30 mars à cinq ans de prison et à une amende de 5 millions de francs CFA pour "escroquerie portant sur des fonds publics" et "faux en écriture", s’est ouvert devant la cour d’appel de la capitale sénégalaise. Sa condamnation en première instance écarte pour le moment Khalifa Sall de la course à la présidentielle de février 2019. Ce dissident du Parti socialiste (PS) et de la majorité présidentielle, maire de Dakar depuis 2009, affirme que les poursuites judiciaires à son encontre sont instrumentalisées par le président Macky Sall pour l’empêcher de se présenter à cette élection.
ZONES CLES : EUROPE | ESPAGNE
Mariano Rajoy va quitter la tête du Parti populaire
Renversé par le Parlement, l’ancien premier ministre Mariano Rajoy a annoncé qu’il allait quitter la tête du Parti populaire, qu’il occupe depuis 2004. Une motion de censure visant le dirigeant conservateur avait été adoptée à une majorité de 180 députés sur 350. Ce vote historique avait fait de M. Rajoy le premier chef de gouvernement victime d’une motion de censure depuis le rétablissement de la démocratie espagnole. M. Rajoy et le Parti populaire sont empêtrés depuis plusieurs années dans de nombreuses affaires de corruption. Le procès Gürtel devant l’Audience nationale, à la fin du mois de mai, leur a été fatal.
ZONES CLES : AFRIQUE | NIGER
Dix personnes tuées dans des attentats-suicides
Dix personnes ont été tuées dans une série d’attentats-suicides à Diffa, capitale régionale du sud-est du Niger. L'une des cibles était une "makaranta", une école coranique, d’un quartier populaire. La région, frontalière du Nigeria, est régulièrement la cible d’attaques des islamistes de Boko Haram. Fin avril, Niamey avait annoncé une opération militaire régionale d’envergure dans le bassin du lac Tchad, commun au Niger, au Tchad, au Nigeria et au Cameroun, pour débarrasser la zone des "résidus" de Boko Haram. L'opération devait permettre le retour de milliers de personnes qui avaient fui depuis 2015 les îles du lac Tchad.
ZONES CLES : AFRIQUE | ETHIOPIE
Nouveau signe d'apaisement du régime d'Abiy Ahmed
Le Parlement éthiopien a levé l’état d’urgence qui avait été instauré le 16 février pour six mois. Cette décision est interprétée comme un nouveau signe d’apaisement du régime et du premier ministre, Abiy Ahmed, investi en avril à la suite d’une crise politique sans précédent en un quart de siècle. Les parlementaires ont adopté cette mesure en raison de la stabilité relative régnant dans le pays, notamment depuis la prise de fonctions d’Abiy Ahmed. Le mouvement de protestation avait débuté fin 2015 en région Oromia puis s’était étendu courant 2016 à d’autres zones. Sa répression a fait au moins 940 morts.
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