L'essentiel du 17 avril 2018

Au sommaire du jour: Etats-Unis: Donald Trump est "moralement inapte" à présider; Pologne: Modifications de la réforme de la justice; Arménie: Protestations contre le futur Premier ministre; Inde: Procès d'hommes accusés du viol d'une fillette; Syrie: Attente de l'OIAC pour l'inspection de Douma; Togo: La crise politique revient dans la rue.

ZONES CLES : AMERIQUE | ETATS-UNIS

Donald Trump est "moralement inapte" à présider

Dans une interview à la chaîne ABC, l’ancien directeur du FBI continu sa charge contre Donald Trump. Il lui reproche notamment son manque de respect pour la vérité et affirme qu'il est "moralement inapte" à présider. Ces affirmations interviennent alors qu'il vient de publier un livre intitulé A Higher Loyalty : Truth, Lies, and Leadership dans lequel il dresse un portrait au vitriol du locataire de la Maison Blanche, l’accusant d’être obsédé par son image et peu soucieux du bien public. Donald Trump, qui a limogé James Comey en 2017, a mis en cause la manière dont le FBI avait mené l’enquête sur les e-mails de Mme Clinton et sur les soupçons de collusion entre l’équipe de M. Trump et des responsables russes pendant la campagne présidentielle de 2016.

ZONES CLES : EUROPE | POLOGNE

Modifications de la réforme de la justice

Le Sénat polonais, dominé par les conservateurs, a adopté des amendements modifiant légèrement les réformes controversées de la justice qui avaient provoqué une réaction ferme de la Commission européenne. Les modifications, déjà adoptées par la chambre basse du Parlement, concernent la loi sur le Conseil national de la magistrature (KRS), celle sur les tribunaux de droit commun et celle sur la Cour suprême. Alors que les conservateurs estiment que ces modifications répondent aux demandes de Bruxelles, l’opposition et la Cour Suprême les jugent "cosmétiques" voire "fictives". Les amendements doivent désormais être signés par le président Andrzej Duda.

ZONES CLES : EUROPE | ARMENIE

Protestations contre le futur Premier ministre

Des affrontements entre la police et des manifestants protestant contre le maintien au pouvoir de l'ex-président Serge Sarkissian, proposé au poste de Premier ministre, ont fait des dizaines de blessés. Les manifestants répondaient à l'appel du leader de l'opposition Nikol Pachinian. Le nouveau président arménien, Armen Sarkissian, possède des fonctions devenues protocolaires depuis la réforme constitutionnelle de 2015 qui a transformé l'Arménie en république parlementaire, où le pouvoir exécutif réel est entre les mains du Premier ministre. L'opposition affirme que cette réforme avait pour unique but de maintenir au pouvoir le prorusse Serge Sarkissian.

ZONES CLES : ASIE | INDE

Procès d'hommes accusés du viol d'une fillette

Le procès de huit hommes soupçonnés d’être impliqués dans le viol en réunion, la séquestration et le meurtre d’une fillette de 8 ans s'est ouvert. Ce nouveau drame a provoqué l’indignation du pays tout entier et a placé le parti au pouvoir sous le feu des critiques. Deux ministres ont dû démissionner après avoir soutenu les accusés. Le corps de la fillette, appartenant à une tribu nomade musulmane, a été découvert en janvier à Kathua, dans le sud de l'État indien du Jammu-et-Cachemire, une zone à majorité hindoue. Les prévenus, tous hindous, ont agi pour terrifier les Bakerwal, communauté de bergers musulmans dont était issue l'enfant.

ZONES CLES : ASIE | SYRIE

Attente de l'OIAC pour l'inspection de Douma

Les enquêteurs de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques n’avaient toujours pas eu accès à Douma, lieu de l’attaque chimique supposée du 7 avril, en raison de "problèmes de sécurité". Devant l’OIAC, l’ambassadeur américain a accusé les Russes d’avoir "maquillé le site de l’attaque" dans le but de contrecarrer les efforts déployés par l’organisation. En 2013, Damas avait adhéré à la convention sur les armes chimiques. Néanmoins, les responsables de l’OIAC se livrent depuis plus de deux ans à un épuisant bras de fer avec Damas pour obtenir des informations sur son programme caché.

ZONES CLES : AFRIQUE | TOGO

La crise politique revient dans la rue

Alors que les manifestations s’étaient interrompues depuis l’ouverture, le 19 février, d’un "dialogue national", l’opposition a appelé à nouveau ses militants à descendre dans les rues. Des manifestations d’ampleur dans plusieurs villes du pays se sont déroulées mais la répression qui s’en est suivie a rapidement découragé les protestataires. Dans un contexte où le dialogue est au point mort depuis le 23 février, l’opposition maintient son refus de voir le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, se représenter en 2020, et demande un retour à la Constitution de 1992, limitant à deux le mandat présidentiel.