L'essentiel du 14 avril 2018

Au sommaire du jour: Etats-Unis: Le livre de l’ex-chef du FBI égratigne Trump; Pérou: Sommet des Amériques sans Trump ni Maduro; Palestine: Nouveaux affrontements entre Palestiniens et Tsahal; Hongrie: Publication d'une liste de 200 soutiens de Soros; Italie: Echec des nouvelles consultations des partis; Equateur: Assassinat de trois équatoriens enlevés.

ZONES CLES : AMERIQUE | ETATS-UNIS

Le livre de l’ex-chef du FBI égratigne Trump

Dans un livre retraçant sa carrière de procureur à New York, puis comme ministre adjoint de la justice dans l’administration de George W. Bush, et comme chef du FBI, James Comey, décrit le président américain, Donald Trump, comme un menteur invétéré soumettant son entourage à un code de loyauté rappelant l’attitude d’un chef mafieux. M. Comey estime également que ce président est immoral, détaché de la vérité et des valeurs institutionnelles. A la Maison Blanche comme chez les responsables républicains, le livre a fait naître des craintes quant aux dégâts qu’il pourrait faire subir à une présidence Trump déjà affectée par des rumeurs, des limogeages et des démissions.

ZONES CLES : AMERIQUE | PEROU

Sommet des Amériques sans Trump ni Maduro

L’absence des présidents américain, équatorien et vénézuélien au sommet des Amériques qui devait réunir à Lima la trentaine de dirigeants du Nord et du Sud risque de faire apparaître la fragmentation croissante du continent. Organisé tous les trois ans depuis 1994 pour maintenir un lien entre les Etats du continent, cette huitième édition aura pour thème "la gouvernance démocratique face à la corruption". L'autre grand sujet de discussions du sommet sera la crise politique et économique au Venezuela. Les participants au sommet pourraient notamment décider de se positionner sur une ligne commune afin de ne pas reconnaître l’élection présidentielle anticipée.

ZONES CLES : ASIE | PALESTINE

Nouveaux affrontements entre Palestiniens et Tsahal

Pour la troisième semaine de suite, de nouveaux heurts ont éclaté à la frontière entre Israël et la bande de Gaza lors de protestations de milliers de Palestiniens. Ces nouveaux incidents ont fait un mort au moins 120 blessées par des balles tirées par des soldats israéliens. Baptisé "La marche du retour", le mouvement de protestation palestinien a été lancé le 30 mars. Il prévoit des rassemblements et campements durant six semaines près de la frontière pour réclamer le "droit au retour" de près de 700.000 Palestiniens chassés de leurs terres ou ayant fui lors de la guerre qui a suivi la création d’Israël le 14 mai 1948.

ZONES CLES : EUROPE | HONGRIE

Publication d'une liste de 200 soutiens de Soros

Quatre jours après les élections législatives et alors que Bruxelles s’interroge sur une réponse à apporter aux atteintes à l’Etat de droit, un hebdomadaire proche du pouvoir a publié 200 noms de personnalités qu’il accuse d’appartenir à un réseau supposé de "spéculateurs" au service de George Soros, milliardaire américain d’origine hongroise. Le premier ministre Viktor Orban avait affirmé durant la campagne électorale qu’il avait une liste de 2.000 personnes payées pour "renverser le gouvernement et installer un nouvel exécutif acceptable pour George Soros". Il avait également déclaré qu’il réglerait ses comptes après les élections, aux niveaux à la fois moral, politique et juridique.

ZONES CLES : EUROPE | ITALIE

Echec des nouvelles consultations des partis

Le président Sergio Mattarella, a constaté l’échec de sa deuxième série de consultations avec les chefs des partis politiques en vue de former un gouvernement. Alors qu’aucune coalition gouvernementale n’émerge des consultations avec les différents partis, il a constaté que l’Italie était dans une impasse politique depuis les élections législatives du 4 mars, qui n’ont pas permis de dégager une majorité au Parlement. Le Mouvement 5 étoiles (M5S), anti-système, est devenu le premier parti politique du pays, avec 222 députés sur 630, mais la coalition de droite (Ligue, Forza Italia et Frères d’Italie) compte 261 élus à la Chambre.

ZONES CLES : AMERIQUE | EQUATEUR

Assassinat de trois équatoriens enlevés

Les deux journalistes et le chauffeur du quotidien El Comercio, enlevés fin mars à la frontière avec la Colombie, ont été tués par leurs ravisseurs. Leur enlèvement survenu fin mars avait suscité une vive émotion dans le pays, confronté aux ex-guérilleros reconvertis dans le trafic de drogue. Le président Lenin Moreno, qui avait promis d’agir avec la plus grande fermeté a mis sa menace à exécution à l'annonce de leur mort en lançant une vaste opération militaire à la frontière colombienne. Le décès des otages est un coup pour l’Equateur, qui n’avait pas été confronté à un enlèvement de journalistes depuis des décennies et se targuait d’être un havre face à la violence générée par le narcotrafic en Colombie.