L'essentiel du 26 février 2018

Au sommaire du jour: Etats-Unis: Des entreprises prennent leurs distances avec la NRA; Syrie: Vote par l’ONU d’une résolution réclamant une trêve; RDC: Interdiction des manifestations contre Joseph Kabila; Italie: Manifestations d’extrême droite et d’antifascistes; Tchéquie: Arrestation du leader kurde syrien Salih Muslim; Iran: Mobilisation des femmes contre le port du voile.

ZONES CLES : AMERIQUE | ETATS UNIS

Des entreprises prennent leurs distances avec la NRA

Suite à la tuerie de Parkland et à la révolte salutaire de lycéens américains contre la dissémination des armes aux Etats-Unis, plusieurs grandes entreprises américaines prennent leurs distances avec la NRA. Celles-ci ont revu les partenariats qui les liaient au puissant lobby américain pro-armes, notamment United Airlines, Hertz ou la First National Bank. Dans le même temps, les actions des fabricants d’armes comme Sturm Rugeren ou d’American Outdoor Brands sont affectées à Wall Street. Ces pressions tombent au plus mal pour le secteur qui traverse une période difficile.

ZONES CLES : ASIE | SYRIE

Vote par l’ONU d’une résolution réclamant une trêve

Les bombardements sur la Ghouta orientale continuaient au lendemain du vote par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une trêve de trente jours en Syrie. Vladimir Poutine, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont prôné la poursuite des efforts pour la mise en place de la trêve en Syrie. Néanmoins, malgré l'engagement des deux principaux groupes rebelles contrôlant la Ghouta orientale, Jaich Al-Islam, et Faylaq Al-Rahmane, à respecter le cessez-le-feu humanitaire, les opérations militaires continuent à l'instar de celles de l'Iran ou du régime. Plusieurs cas d'exposition au chlore on par ailleurs été signalées.

ZONES CLES : AFRIQUE | RDC

Interdiction des manifestations contre Joseph Kabila

Les marches pacifiques prévues par les catholiques à Kinshasa contre le maintien au pouvoir du président kabila ont été interdites au motif de problème liés à l'itinéraire de la manifestation. Le Comité laïc de coordination (CLC), collectif d’intellectuel proche de l’Eglise catholique, demande notamment à M. Kabila, dont le mandat s’est achevé en décembre 2016, de déclarer publiquement qu’il ne sera pas candidat au futur scrutin présidentiel. Dans le même temps, plusieurs centaines de militants du parti présidentiel ont envahi l’enceinte de la cathédrale de Kinshasa.

ZONES CLES : EUROPE | ITALIE

Manifestations d’extrême droite et d’antifascistes

Alors que des incidents violents se multiplient du nord au sud du pays entre militants antifascistes et d’extrême droite, à une semaine des élections législatives du 4 mars, de nombreux rassemblements de mouvements d’extrême droite et des manifestations de militants antifascistes se sont tenus dans toute l’Italie. De grandes manifestations anti-fascistes se sont notamment déroulées à Rome à l'appel de l’Association nationale des partisans de l’Italie et d'un syndicat d’extrême gauche. A Milan, ce sont plusieurs milliers de personnes qui se sont rassemblées à l'appel de la Ligue du nord.

ZONES CLES : EUROPE | REPUBLIQUE TCHEQUE

Arrestation du leader kurde syrien Salih Muslim

Placé par la Turquie sur la liste dite rouge des terroristes les plus recherchés, Salih Muslim, l’ancien président du Parti de l’union démocratique (PYD) qui domine les institutions mises en place par les Kurdes dans leurs territoires du nord syrien a été placé en détention par les autorités tchèques à la demande de la Turquie qui en exige l'extradition. Salih Muslim s’était rendu officiellement en Turquie en qualité de président du PYD en 2013 puis en 2014 dans le cadre d’un processus de paix qui avait permis l’arrêt temporaire des combats entre Ankara et le mouvement kurde.

ZONES CLES : ASIE | IRAN

Mobilisation des femmes contre le port du voile

La diffusion d’une vidéo montrant une femme bousculée par un policier relance les débats autour de la mobilisation des femmes qui protestent contre le port du voile que connaît le pays depuis deux mois. Depuis décembre 2017, plusieurs femmes ont défié le pouvoir en s'opposant publiquement à la loi qui oblige les femmes à porter le voile. La réaction violente du policier a provoqué une vague de critiques sur les réseaux sociaux. Les Iraniens sont également nombreux à critiquer ces femmes. D'autre part, les autorités ont alourdi les peines d'un non port du hijab afin de mettre un terme à cette forme de contestation.