L'essentiel du 24 février 2018

Au sommaire du jour: Australie: Demission du vice-premier ministre australien; UE: Débat des dirigeants européens sur le budget post-Brexit; Roumanie: L'exécutif demande la tête de la justice anticorruption; Nigeria: Nouvel enlèvement de lycéennes par Boko Haram; Birmanie: Une cinquantaine de villages rohingya rasés au bulldozer; Etats-Unis: Un ex-conseiller de Trump visé dans l’enquête russe.

ZONES CLES : OCEANIE | AUSTRALIE

Demission du vice-premier ministre australien

En plein scandale après la révélation de sa liaison extraconjugale avec une collaboratrice de près de vingt ans sa cadette, actuellement enceinte de lui, et sur fond d'accusations anonymes de harcèlement sexuel, le vice-premier ministre australien adjoint Barnaby Joyce a annoncé qu’il allait démissionner. L’élu de Nouvelles-Galles-du-Sud, chef de file du Parti national, l’un des piliers de la coalition conservatrice constituée avec le Parti libéral du premier ministre Malcolm Turnbull, répond ainsi aux appels à sa démission qui s’étaient multipliés.

ZONES CLES : EUROPE | UE

Débat des dirigeants européens sur le budget post-Brexit

La perte de la contribution britannique estimée à 10 milliards d'euros par an, après 2020, place les Vingt-Sept devant des décisions importantes, à trancher dans les prochains mois. Les vingt-sept vont devoir afficher leurs priorités dans l’attente des propositions de l’exécutif européen. L’essentiel du budget de l’UE, environ 70 %, est pour l’instant consacré aux piliers historiques de l’Union : la politique de cohésion, visant à permettre aux régions les plus pauvres de rattraper leur retard, et la politique agricole commune (PAC).

ZONES CLES : EUROPE | ROUMANIE

L'exécutif demande la tête de la justice anticorruption

Le ministre de la Justice Tudorel Toader a lancé une "procédure de révocation" de la cheffe du parquet anticorruption (DNA) Laura Codruta Kovesi, portant à son comble la tension entre la majorité de gauche et le pouvoir judiciaire. Il l'a notamment accusé d'avoir "enfreint" la Constitution et "nui à l'image" du pays à l'étranger. Il appartient au président de centre droit Klaus Iohannis, à couteaux tirés avec le gouvernement, de trancher sur un limogeage de cette magistrate en poste depuis 2013 et devenue le symbole de la lutte anticorruption dans le pays.

ZONES CLES : AFRIQUE | NIGERIA

Nouvel enlèvement de lycéennes par Boko Haram

Quatre jours après l’attaque par Boko Haram d’une école à Dapchi, la plus grande confusion régne dans cette ville du nord-est du Nigeria, où des heurts ont éclaté, entre forces de l’ordre et habitants, toujours sans nouvelles des dizaines de jeunes filles portées disparues. Leur disparition a ravivé la crainte d’un nouveau Chibok, où Boko Haram avait enlevé 276 élèves d’un internat en avril 2014, provoquant une vague d’indignation mondiale. Ces enlèvements pourraient être un camouflet pour le président Muhammadu Buhari, élu en 2015 sur la promesse de mettre fin à l’insurrection de Boko Haram.

ZONES CLES : ASIE | BIRMANIE

Une cinquantaine de villages rohingya rasés au bulldozer

L'organisation Human Rights Watch (HRW) a rendu publiques des images satellites prouvant que des dizaines de villages rohingya, au moins 55, ont été rasés au bulldozer dans l’ouest de la Birmanie. Ces démolitions ont peut-être servi à effacer les traces d’exactions commises par l’armée birmane. Elles constituent aussi une menace pour la mémoire et pour les revendications légitimes des Rohingya qui vivaient là. Depuis la répression par l'armée de l'attaque de rebelles rohingyas contre des postes de police, près de 600.000 Rohingyas ont fuis au Bangladesh.

ZONES CLES : AMERIQUE | ETATS UNIS | RUSSIE

Un ex-conseiller de Trump visé dans l’enquête russe

L’étau se resserre autour de Paul Manafort, directeur de la campagne présidentielle de Donald Trump. Son ex-associé Richard Gates a décidé de plaider coupable et serait prêt à coopérer avec les enquêteurs chargés de l’enquête russe. Ce rebondissement semble prouver que la stratégie de M. Mueller s’est révélée payante. D’environ 2006 à 2015, les deux hommes ont travaillé comme consultants politiques et lobbyistes au service du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, soutenu par Moscou, et des partis proches de ce dirigeant qui a été renversé en 2014.