L'essentiel du 19 février 2018

Au sommaire du jour: Iran: Crash d'un avion de ligne reliant Teheran à Yasouj; Russie: Cinq morts dans un attentat de l'EI au Daghestan; Mali: Raid anti-djihadiste entre Boghassa et Tin Zaouatine; Etats-Unis: Inculpations dans l'affaire russe liée à la présidentielle; Salvador: Relance le débat sur l’interdiction totale de l'avortement; Brésil: La sécurité à Rio de Janeiro repasse sous contrôle militaire.

ZONES CLES : ASIE | IRAN

Crash d'un avion de ligne reliant Teheran à Yasouj

Un avion de ligne iranien qui assurait la liaison entre Téhéran et Yasouj s’est écrasé à 500 kilomètres environ de la capitale, avec 66 personnes à bord. Les recherches de l'appareil ont débuté dans une région montagneuse proche du mont Dena, dans la chaîne montagneuse Zagros, à environ 500 kilomètres de Téhéran et à moins de 25 kilomètres de sa destination. Les conditions météorologiques et le relief montagneux compliquent les secours. Les causes du crash de l’ATR 72 de la compagnie iranienne Aseman Airlines ne sont toujours pas connues.

ZONES CLES : EUROPE | RUSSIE

Cinq morts dans un attentat de l'EI au Daghestan

Un homme qui a fait allégeance à l’organisation Etat islamique a ouvert le feu sur les fidèles qui sortaient d’une église orthodoxe dans la petite ville de Kizliar, située dans l’est du Daghestan, une province russe du Caucase à majorité musulmane.L'attaque qui n'est toujours pas qualifiée de terroriste a fait cinq victimes tandis que quatre autres personnes étaient blessées. Depuis l’intervention militaire russe en Syrie déclenchée en septembre 2015, les autorités répugnent à reconnaître le caractère terroriste quand des civils sont pris pour cible sur le territoire russe.

ZONES CLES : AFRIQUE | MALI

Raid anti-djihadiste entre Boghassa et Tin Zaouatine

Un raid de la force Barkhane impliquant les forces spéciales françaises a visé trois objectifs de groupes armés terroristes entre Boghassa et Tin Zaouatine. Une vingtaine de rebelles dont des chefs d’Ansar Eddine ainsi que d’Al Mourabitoune, connus pour leurs exactions à l’encontre de la population malienne, auraient été tués ou capturés lors de cette opérations. Ansar Dine est un groupe armé salafiste fondé en 2012 et dirigé par Iyad Ag Ghali. Al Mourabitoune est pour sa part lié à Al Qaïda et est commandé par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.

ZONES CLES : AMERIQUE | ETATS UNIS

Inculpations dans l'affaire russe liée à la présidentielle

La justice américaine a inculpé treize russes dont Irina Kaverzina pour avoir tenté d’infléchir le cours de l’élection présidentielle américaine de 2016. Dans un document d’accusation publié par les équipes du procureur spécial Mueller, la justice présente le dispositif mis en place par la Russie pour peser sur l’élection via les réseaux sociaux. Le document implique notamment l’Internet Research Agency (IRA), un organisme russe basé à Saint-Pétersbourg et engagé depuis des mois dans une guerre informationnelle contre les États-Unis.

ZONES CLES : AMERIQUE | SALVADOR

Relance le débat sur l’interdiction totale de l'avortement

Condamnée à 30 ans de prison en 2008 pour une fausse couche qualifiée d’homicide aggravé par la justice, Teodora Vasquez a finalement été libérée après avoir passé 11 ans en prison. Sa libération a relancé le débat sur les législations anti-avortement draconiennes en Amérique latine. En décembre dernier, un tribunal de San Salvador avait confirmé sa condamnation. Faute de preuves scientifiques permettant de déterminer une action volontaire de sa part contre l'enfant qu'elle portait, la Cour suprême a commuer sa peine sans toutefois l'innocenter.

ZONES CLES : AMERIQUE | BRESIL

La sécurité à Rio de Janeiro repasse sous contrôle militaire

Alors que 6.731 personnes sont mortes de morts violentes dans l’Etat de Rio de Janeiro, rongé par le trafic et meurtri par les gangs, le gouvernement fédéral de Michel Temer a décrété une intervention militaire afin de reprendre le contrôle de la sécurité de l’Etat. L’intervention de l’armée à Rio suscite la perplexité et est une première depuis le retour de la démocratie dans le pays et la Constitution de 1988. Certains n’y voient qu’une manœuvre du gouvernement et une mesure vouée à l’échec dans un Etat en faillite où l’extrême violence le dispute à l’indigence des services publics.