L'essentiel du 21 octobre 2019

Synthèse: Colère sociale chilienne, second tour inédit en Bolivie, contestation haïtienne, réformes au liban & autres faits marquants.

1) C'est à nouveau le Chili qui fait la une de la presse mondiale. L'explosion de colère sociale se poursuit malgré le couvre-feu. Après trois jours d'émeutes meurtrières, les étudiants ont appelé à de nouvelles manifestations. Santiago reste paralysé tandis que les transports publics sont à l'arrêt et les magasins fermés. Le couvre feu a été étendu à plusieurs régions où 10.000 policiers et militaires ont été déployés. Le président Piñera estime son pays en guerre.

2) En Bolivie, c'est la présidentielle qui retient l'attention. Evo Morales arrive en tête mais est contraint à un second tour. Le président socialiste, jusqu'ici réélu, n'obtient en effet que 45% des voix devant le centriste Carlos Mesa qui obtient 38% des votes. L'opposition qui avait appelé au vote sanction craint les fraudes lors du second tour. Le vice-président à pour sa part enjoint les électeurs à rester calmes et a éviter les violences comme en Equateur ou au Chili.

3) Haïti revient aussi dans l'actualité avec une nouvelle manifestation contre le président Jovenel Moïse. Lancé fin août le mouvement de contestation s'est accentué avec la pénurie de carburant généralisée dans tout le pays. Les manifestations répétées et les axes routiers coupés entrainent la fermeture des écoles depuis un mois. Les contestataires qui dénoncent les inégalités appellent à la démission du président. Celui-ci est décrié depuis son élection.

4) Enfin au Liban, le gouvernement a adopté une série de réformes. Adoptées sous la pression de la rue, ces mesures étaient bloquées par les divisions au sein de la coalition gouvernementale. Le Premier ministre Rafic Hariri s'est également déclaré favorable à des élections anticipées. Loin des divisions religieuses, les Libanais réclament le départ de la classe politique, jugée corrompue et incapable de trouver des solutions à la crise économique et sociale.