L'essentiel du 23 juillet 2018

Au sommaire du jour: Royaume-Uni: Londres menace de ne pas payer la facture du Brexit; Italie: Gravement malade, Sergio Marchionne quitte la tête de Fiat; Pologne: Vote d'une loi pour accélérer les nominations à la Cour suprême; Irak: Le mouvement de constation social gagne la capitale irakienne; Nicaragua: Manisfestation de soutien à l'Eglise après les attaques d'Ortega; Espagne: Virage à droite du Parti populaire avec l’élection de Pablo Casado.

ZONES CLES : EUROPE | ROYAUME UNI

Londres menace de ne pas payer la facture du Brexit

Le nouveau ministre du Brexit, l'eurosceptique Dominic Raab, a annoncé dans le Sunday Telegraph que le Royaume-Uni ne paiera la facture du divorce avec l’Union européenne qu’à la condition qu’un accord commercial soit trouvé. Theresa May avait accepté un accord financier d’un montant compris entre 39 et 44 milliards d’euros qui, selon les ministres, dépendait de l’établissement des futures relations commerciales. Cet accord avait cependant été rapidement remis en cause par des membres du gouvernement. Cette menace intervient alors que les Européens s’inquiètent de l’enlisement des discussions et des remises en cause constantes en interne de la stratégie de Theresa May.

ZONES CLES : EUROPE | ITALIE

Gravement malade, Sergio Marchionne quitte la tête de Fiat

Gravement malade, le ténor de l’industrie automobile italienne, Sergio Marchionne, a cédé sa place aux commandes de Fiat Chrysler (FCA) et Ferrari au PDG britannique de Jeep, Mike Manley. C’est la fin de l’ère de ce manager reconnu qui avait été désigné au début des années 2000 par la famille Agnelli pour redresser la firme turinoise. Son départ, largement commenté par la presse italienne a été saluée par l'ancien chef de gouvernement Matteo Renzi tandis que le gouvernement populiste est resté plus discret. M. Marchionne qui avait pris les commandes de Fiat en 2004, a profondément remodelé le groupe, en l’alliant en 2009 à l’américain Chrysler, tout en créant CNH Industrial.

ZONES CLES : EUROPE | POLOGNE

Vote d'une loi pour accélérer les nominations à la Cour suprême

Le Parlement, a majorité ultraconservatrice, a voté en l'absence de l'opposition un paquet de lois dont l’objectif est d’accélérer les nominations, désormais politisées, à la Cour suprême, après avoir mis à la retraite d’office 30% de ses membres. Ce vote qui est le dernier acte de prise en main du pouvoir judiciaire par le PiS vise notamment la première présidente de la Cour, Malgorzata Gersdorf. Il vise aussi à procéder à des nominations avant que l’exécutif européen n’ait le temps de porter l’affaire devant la Cour de justice de l’Union européenne, malgré la mobilisation des partisans de la coalition citoyenne "Europe, ne lâche rien !", qui appelle à une action rapide de Bruxelles.

ZONES CLES : ASIE | IRAK

Le mouvement de constation social gagne la capitale irakienne

La fronde, qui agite depuis début juillet le sud du pays, tribal et agricole, a gagné Bagdad, où des manifestants ont été dispersés à coup de canons à eau et de gaz lacrymogènes alors qu’ils tentaient d’entrer dans la zone verte ultrasécurisée où siègent les autorités. Cette nouvelle journée de manifestation s'inscrit dans le contexte d'un mouvement populaire qui est organisé en partie par les partisans de l’alliance entre le populiste chiite Moqtada Sadr et les communistes pour dénoncer la corruption et le manque de service public. Ces mobilisations ont déjà fait une dizaine de morts tandis que plusieurs sièges de partis et de bâtiments publics étaient incendiés.

ZONES CLES : AMERIQUE | NICARAGUA

Manisfestation de soutien à l'Eglise après les attaques d'Ortega

Alors que le dialogue avec le pouvoir est quasi rompu, une marche de l'opposition s'est déroulée à Managua en soutien à l'Eglise qui a été accusée par le président Ortéga de fomenter un coup d'Etat. Lors de la commémoration du 39e anniversaire de la révolution de 1979, M. Ortega a en effet accusé les évêques de ne pas être des médiateurs mais d’"être engagés aux côtés des putschistes" ayant pour objectif de le destituer. Une autre manifestation en solidarité avec la ville de Masaya, bastion de l’opposition violemment repris par les forces fidèles au président nicaraguayen, est prévue afin de réclamer la libération des manifestants actuellement détenus.

ZONES CLES : EUROPE | ESPAGNE

Virage à droite du Parti populaire avec l’élection de Pablo Casado

Lors de son congrès national organisé à Madrid, le Parti populaire a marqué un virage à droite avec l'élection à sa tête de Pablo Casado. Il aura pour mission de relancer la formation conservatrice, marqué par la chute du gouvernement Rajoy. Son objectif affiché est en effet de relancer les grands combats idéologiques du PP et de récupérer les trois millions de votes perdus depuis 2011, en vue des élections locales du printemps 2019 et des législatives de 2020. Elu avec 57 % des voix, il a par ailleurs infligé un camouflet à l’ancienne vice-présidente et ex-porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria et par la même occasion à M. Rajoy.