L'essentiel du 3 mai 2018
Au sommaire du jour:
Arménie: Pachinian appele à cesser les manifestations;
Turquie: M. Demirtas sera candidat à la présidentielle;
Espagne: ETA dissous complètement toutes ses structures;
Palestine: Abbas mis en cause pour propos antisémites;
Libye: Attaque contre la Haute Commission électorale;
Nigeria: Double attentats-suicides meurtrier à Mubi.
Quelques unes de la presse internationale du 03-05-2018
ZONES CLES : EUROPE | ARMENIE
Pachinian appele à cesser les manifestations.
Alors que des milliers de personnes étaient réunies à Erevan pour le soutenir, l’opposant Nikol Pachinian a appelé ses partisans à mettre fin aux manifestations, affirmant avoir obtenu le soutien des quatre forces politiques présentes au Parlement pour son élection au poste de premier ministre le 8 mai. Il avait appelé ses soutiens à la "désobéissance civile" après son échec lors d'une première tentative d'élection à l'Assemblée dominée par le Parti républicain au pouvoir. L’Arménie est plongée depuis trois semaines dans une crise politique sans précédent, qui a mené à la démission de Serge Sarkissian.
ZONES CLES : ASIE | TURQUIE
M. Demirtas sera candidat à la présidentielle
Le Parti démocratique des peuples (HDP), principal parti prokurde de Turquie, a annoncé que son ancien leader, toujours emprisonné, Selahattin Demirtas, serait candidat à la présidence lors des élections anticipées prévues le 24 juin. Le HDP avait élu de nouveaux dirigeants en février. Suite à son arrestation lors des purges lancées après le putsch manqué de juillet 2016, M. Demirtas n’avait pas souhaité briguer sa propre succession. Les autorités turques accusent le HDP d’être la vitrine politique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée "terroriste" par la Turquie.
ZONES CLES : EUROPE | ESPAGNE
ETA dissous complètement toutes ses structures
Dans une lettre envoyée à diverses institutions basques et publiée par le journal en ligne espagnol El Diaro, l’organisation séparatiste basque Euskadi ta Askatasuna (ETA) a annoncé avoir "dissous toutes ses structures" et "mis fin à sa fonction" après des décennies d’attentats meurtriers. ETA avait annoncé abandonner définitivement le recours à la violence en octobre 2011 lors de la conférence internationale de paix d’Aiete. En avril 2017, l’organisation séparatiste avait remis aux autorités françaises la localisation de son arsenal. Depuis 1959, ETA aura fait au moins 829 morts et des milliers de blessés dans le nord de l’Espagne et le sud de la France.
ZONES CLES : ASIE | PALESTINE
Abbas mis en cause pour propos antisémites
Alors qu'il prononçait un discours devant les centaines de délégués du Conseil national palestinien, le parlement de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), le président Mahmoud Abbas, a prononcé une diatribe sur les racines de l’antisémitisme. Ses propos polémiques lui ont attiré de nombreuses condamnations. Il a également réitéré son engagement en faveur de la solution à deux Etats, avec Jérusalem pour capitale, et son opposition au terrorisme et à la lutte armée. Il a aussi évoqué l’échec de la réconciliation à ce jour avec le Hamas, à Gaza, discutée sous l’égide de l’Egypte.
ZONES CLES : AFRIQUE | LIBYE
Attaque contre la Haute Commission électorale
Le siège de la Haute Commission électorale libyenne (HNEC) à Tripoli a été la cible d’une attaque dont le bilan s'élève à douze morts et sept blessées. L’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l’attentat. L'attentat a été dénoncé par le gouvernement d’union nationale et par la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul). La HNEC, considérée parmi les rares institutions crédibles et indépendantes, avait organisé les deux premières législatives en 2012 et 2014, réinstaurant cet exercice après quarante-deux ans d’interdiction sous la dictature. Elle a déjà achevé le processus d’enregistrement des électeurs pour de nouvelles élections.
ZONES CLES : AFRIQUE | NIGERIA
Double attentats-suicides meurtrier à Mubi
Quatre-vingt six personnes ont trouvé la mort au cours de deux attentats-suicides dans une mosquée et un marché de Mubi, dans le nord-est du Nigeria, imputés à Boko Haram. Le président Muhammadu Buhari, qui veut briguer un deuxième mandat lors de la présidentielle de février 2019, a fait de la lutte anti-djihadiste une des priorités, mais les attaques régulières et l'enlèvement d'une centaine de lycéennes par le groupe djihadiste en février, mettent au jour les graves failles sécuritaires dans le nord-est du pays.
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