L'essentiel du 26 avril 2018

Au sommaire du jour: France: E.mmanuel Macron devant le Congrès des Etats-Unis; Israël: Natalie Portman attaque Benyamin Nétanyahou; Arménie: Manifestations pour réclamer des législatives anticipées; Afrique du sud: Contestation sociale sur un recul du droit du travail; Allemagne: Le principal prix musical supprimé après un scandale: Espagne: Démission de la présidente de la région de Madrid.

ZONES CLES : EUROPE | FRANCE

E.mmanuel Macron devant le Congrès des Etats-Unis

Devant le Congrès des Etats-Unis, Emmanuel Macron a célébré l’amitié franco-américaine et a plaidé pour l’environnement et la diplomatie. Son discours évoquant La Fayette et Washington, les dettes de sang contractées pendant la Révolution américaine puis lors des deux conflits mondiaux, a laissé la place, à des mises en garde contre les périls qui menacent, les fondements démocratiques sur lesquels les deux pays ont été bâtis. Ces mises en garde ont souvent sonné comme des critiques à peine voilées de certains thèmes défendus avec insistance par son hôte, Donald Trump. Il a notamment regrété le retrait américain de l'accord de Paris et s'est attardé longuement sur le dossier iranien.

ZONES CLES : ASIE | ISRAËL

Natalie Portman attaque Benyamin Nétanyahou

En décidant de ne pas venir accepter en personne le prix Genesis, créé par plusieurs hommes d’affaires et attribué à une personnalité pour son dévouement à la communauté et aux valeurs juives, l’actrice américaine Natalie Portman a provoqué une onde de choc en Israël. La jeune femme, fière de ses racines israéliennes, a estimé qu’elle ne pouvait partager la tribune avec le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, qu'elle charge dans un communiqué aux mots choisis. L’actrice a été accusée par la droite d’être contaminée par la propagande du Hamas. D'autres voix ont quand à elles mis en garde d’un divorce en cours entre une grande partie de la diaspora et la droite israélienne.

ZONES CLES : EUROPE | ARMENIE

Manifestations pour réclamer des législatives anticipées

Deux jours après la démission du premier ministre contesté Serge Sarkissian, de nouveaux rassemblements ont été organisés à l’appel du leader de la contestation, Nikol Pachinian, pour réclamer une passation de pouvoir pacifique et des égislatives anticipées. Député et opposant de longue date, M. Pachinian, a fustigé l’annulation de négociations prévues avec le premier ministre par intérim, Karen Karapetian, pourtant pas opposé à l’organisation d’élections législatives anticipées. Le Parti républicain de M. Sarkissian dispose néanmoins de 65 sièges sur 105 au Parlement et a toutes les chances de faire élire de nouveau son candidat.

ZONES CLES : AFRIQUE | AFRIQUE DU SUD

Contestation sociale sur un recul du droit du travail

Lors d'une grève générale, des milliers de personnes ont manifesté et contre l’introduction d’un salaire minimum jugé trop bas et de nouvelles lois limitant le droit de grève. Ce mouvement social a été lancé par la deuxième fédération syndicale du pays, la Saftu, et par parti de la gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF), de Julius Malema. Le salaire minimum qui est une première en Afrique du Sud et qui doit entrer en vigueur le 1er mai, est jugé trop bas. Ces manifestations constituent le premier mouvement social d’importance auquel est confronté le président Ramaphosa.

ZONES CLES : EUROPE | ALLEMAGNE

Le principal prix musical supprimé après un scandale

Le principal prix de musique en Allemagne, les Echos, a été supprimé après la polémique suscitée par la remise d’un prix aux rappeurs Kollegah et Farid Bang accusés de chanter des textes antisémites dans leur dernier album. Les deux rappeurs se défendent de tout antisémitisme mais, depuis deux semaines, de nombreux artistes avaient décidé de rendre leur propre prix Echo en signe de protestation. Les prix se fondent sur les succès commerciaux des artistes et la victoire des deux rappeurs était dès lors attendue. Ce scandale survient dans un contexte de recrudescence de l’antisémitisme en Allemagne.

ZONES CLES : EUROPE | ESPAGNE

Démission de la présidente de la région de Madrid

La présidente conservatrice de la région de Madrid, Cristina Cifuentes, affaiblie par des accusations d’obtention frauduleuse d’un master, mais aussi de vol de produits cosmétiques dans un supermarché en 2011, a annoncé sa démission. Figure du Parti populaire du chef du gouvernement Mariano Rajoy, Cristina Cifuentes, dirigeait la région depuis trois ans. Elle était sous la menace d’une motion de censure de la gauche qui avait toutes les chances d’aboutir. Le parti de centre droit Ciudadanos avait annoncé qu’il lui retirait son soutien, indispensable à la droite dans une région qu’elle ne gouvernait qu’avec une minorité de 48 élus sur 151.