L'essentiel du 25 avril 2018

Au sommaire du jour: France: Emmanuel Macron en visite d’Etat à Washington; Mexique: Trois étudiants en cinéma retrouvés assassinés; Italie: Recherche d’une coalition entre le M5S et la gauche; Arménie: Commémoration du génocide arménien; Sahara occidental: L’ONU en quête d’un compromis équitable; Groenland: L'indépendance au cœur des élections locales.

ZONES CLES : EUROPE | FRANCE

Emmanuel Macron en visite d’Etat à Washington

Le président américain Donald Trump et son homologue français Emmanuel Macron ont affiché leur bonne entente à la Maison Blanche, lors d’une visite chargée en symboles mais aussi en dossiers épineux. Ils se sont ensuite rendu à Mount Vernon, demeure du premier président américain, George Washington, pour un dîner privé face au Potomac. L’amitié inattendue entre ces deux présidents aux positions souvent aux antipodes devrait être mise à l’épreuve sur plusieurs sujets même si le président français espère infléchir les positions de son hôte sur l'accord sur le nucléaire iranien, le maintien des troupes américaines en Syrie et d’exempter l’UE de taxes douanières sur l’acier et l’aluminium.

ZONES CLES : AMERIQUE | MEXIQUE

Trois étudiants en cinéma retrouvés assassinés

Trois étudiants en cinéma, qui étaient portés disparus depuis cinq semaines, ont probablement été assassinés par des membres du cartel Jalisco Nouvelle Génération les ayant confondus avec des membres d’une bande rivale. Selon les enquêteurs, ils ont été enlevés, torturés puis exécutés avant que leurs corps soient dissous dans de l’acide. Leur disparition avait causé plusieurs manifestations dans le pays, et le soutien des réalisateurs mexicains oscarisés Guillermo del Toro et Alfonso Cuaron. Par ailleurs, le meurtrier présumé du journaliste mexicain Javier Valdez, spécialiste reconnu du narcotrafic, assassiné en mai 2017, a été arrêté.

ZONES CLES : EUROPE | ITALIE

Recherche d’une coalition entre le M5S et la gauche

Faute d’accord entre la droite et le Mouvement 5 étoiles, le président, Sergio Mattarella, cherche à réintroduire dans le jeu le Parti démocrate, pour donner au pays un gouvernement. Plus de cinquante jours après les élections législatives qui n'ont pas dégagé de majorité claire, Sergio Mattarella a confié au président de la Chambre des députés, Roberto Fico, le soin d’explorer la possibilité d’une entente entre le Mouvement 5 étoiles (M5S) et le Parti démocrate. Cette nouvelle tentative intervient après l’échec du mandat exploratoire confiée à la présidente du Sénat, qui avait mis en lumière l’impossible scénario d’une alliance entre la coalition de droite et le M5S.

ZONES CLES : EUROPE | ARMENIE

Commémoration du génocide arménien

Après dix jours de crise politique qui se sont achevées par la démission du premier ministre, Serge Sarkissian, les Arméniens ont retrouvé une forme d'union nationale pour commémoré le génocide arménien (1915-1917). Le président Armen Sarkissian, le premier ministre par intérim, Karen Karapetian, et les autorités religieuses du pays se sont notamment rendus au mémorial dédié aux victimes des massacres perpétrés au début du XXe siècle sous l’Empire ottoman qui a fait 1,5 million de morts, selon l’Arménie. La Turquie considère qu’il s’agissait d’une guerre civile qui a fait 300.000 à 800.000 morts, autant du côté turc qu’arménien.

ZONES CLES : AFRIQUE | SAHARA OCCIDENTAL

L’ONU en quête d’un compromis équitable

Alors que le mandat de la Minurso doit être renouvelé pour un an, le Conseil de sécurité appelle le Maroc et le Front Polisario à des négociations de bonne foi. Depuis plusieurs mois, l'ONU qui cherche une avancée sur le dossier du Sahara occidental tente de donner un nouvel élan au processus politique pour mettre un terme à ce conflit gelé depuis quarante-trois ans. Le texte de la nouvelle résolution qui renouvelle pour un an le mandat de la Minurso réaffirme la volonté du Conseil d'aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

ZONES CLES : AMERIQUE | GROENLAND

L'indépendance au cœur des élections locales

L'indépendance était au cœur des élections du Parlement local de ce territoire autonome danois riche en ressources naturelles mais sous-exploité, menacé par le réchauffement et les affres sociales de sa population en majorité autochtone. Avec 27,2% des suffrages, le parti social-démocrate (Siumut) qui domine la vie politique groenlandaise depuis 1979, a créé la surprise en s'imposant avec à peine 500 voix d'écart face à Inuit Ataqatigiit (IA), formation gauche-verte qui était donnée gagnante par les sondages mais qui n'a obtenu que 25,5% des voix. Le Siumut et IA, qui visent à terme à obtenir l'indépendance, accusent un recul important par rapport à l'élection précédente.