L'essentiel du 16 mars 2018
Au sommaire du jour:
Slovaquie: Démission du populiste de gauche Robert Fico;
Slovénie: Démission du premier ministre rattrapé par la justice;
N. Zélande: Accusations d’empoisonnement d’un ex-espion russe;
Tchad: Accord pour mettre fin à la grève des fonctionnaires;
Syrie: Des milliers de civils fuient la Ghouta orientale et Afrin;
Israël: Suspension du plan d'expulsion de milliers d'Africains.
Quelques unes de la presse internationale du 16-03-2018
ZONES CLES : EUROPE | SLOVAQUIE
Démission du populiste de gauche Robert Fico
Alors que la mobilisation de la rue Pour une Slovaquie honnête ne faiblit pas depuis l'assassinat du journaliste Jan Kuciak, le président slovaque, Andrej Kiska, a accepté la démission présentée la veille par le premier ministre et populiste de gauche Robert Fico. Le 9 mars, plus de 40.000 personnes avaient réclamé son départ dans les rues de Bratislava et 62 % des Slovaques jugeaint nécessaire qu’il s’en aille. Jan Kuciak enquêtait sur des liens présumés entre des proches de M. Fico et la mafia italienne. La rue réclame toujours une enquête indépendante sur la mort du journaliste et la tenue de législatives anticipées.
ZONES CLES : EUROPE | SLOVENIE
Démission du premier ministre rattrapé par la justice
Le premier ministre Miro Cerar a présenté sa démission, prenant acte de l’invalidation d’un référendum qui avait validé en septembre un ambitieux projet ferroviaire du gouvernement. Lors de ce scrutin les électeurs avaient approuvé la construction d’une nouvelle voie ferrée pour desservir le seul grand port commercial slovène, d’une importance stratégique pour le pays. La Cour constitutionnelle a reproché au gouvernement d’avoir manqué à son devoir de neutralité en finançant la campagne avec des fonds publics. Ce désaveu intervient sur fond de revendications sociales et à quelques mois de législatives.
ZONES CLES : OCEANIE | NOUVELLE ZELANDE
Accusations d’empoisonnement d’un ex-espion russe
La police néo-zélandaise a annoncé qu’elle enquêtait sur les accusations d’un ancien agent double russe qui affirme qu’un inconnu a tenté de l’empoisonner dans une rue d’Auckland en 2006. Boris Karpitchkov a raconté l’incident à la télévision britannique à la suite de l’attaque de Sergueï Skripal. Il aurait développé une éruption cutanée et avoir ensuite subi des problèmes de santé, perdant 30 kilogrammes dans les deux mois qui avaient suivi. M. Karpitchkov affirme l'existence d'une liste noire de huit hommes à abattre dressée par les services secrets russes.
ZONES CLES : AFRIQUE | TCHAD
Accord pour mettre fin à la grève des fonctionnaires
Le gouvernement tchadien et les syndicats sont parvenus à un accord pour mettre fin à la paralysie du secteur public, en grève depuis fin janvier, suite à des mesures d’austérité. L'accord prévoit notamment la reprise du travail après le paiement de tous les agents de l’Etat et la poursuite du dialogue entre les deux parties en vue d’instaurer un climat social apaisé. Depuis les premières mesures d’austérité en 2015, les agents de l’Etat ont vu leur revenu final amputé d’un tiers. N’Djamena subit les conséquences de la chute des prix du pétrole et doit s’en tenir aux recommandations du FMI pour maîtriser sa masse salariale.
ZONES CLES : ASIE | SYRIE
Des milliers de civils fuient la Ghouta orientale et Afrin
L’intensité des combats dans la Ghouta orientale et dans l'enclave d'Afrin fait craindre un nouveau drame humanitaire dans ces deux zones de guerre. Damas contrôle désormais plus de 70 % de la partie de l’enclave rebelle de la Ghouta orientale où plus de 20.000 civils ont fuit les combats et les frappes aériennes et tirs d'artillerie. Dans le même temps, l'étau se ressert sur Afrin et Ankara affirme que la ville tombera bientôt. Plus de 30.000 civils ont fui les bombardements turcs sur la ville. Par ailleurs, l’armée syrienne et des miliciens prorégime sont accusés par l'ONU de viols systématiques des populations civiles.
ZONES CLES : ASIE | ISRAËL
Suspension du plan d'expulsion de milliers d'Africains
La Cour suprême israélienne a suspendu un plan gouvernemental controversé prévoyant l'expulsion prochaine de milliers de migrants africains entrés illégalement dans le pays. Le plan du gouvernement voulait expulsé vers leur pays d'origine des migrants dont la demande d'asile n'était pas en cours d'instruction. Il leur laissait notamment le choix entre partir d'ici à début avril ou aller en prison indéfiniment jusqu'à ce qu'ils consentent à être expulsés. Ce plan a suscité de nombreuses critiques, notamment du Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU, mais aussi en Israël de certains survivants de la Shoah et d'une partie de la société civile.
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