L'essentiel du 9 mars 2018
Au sommaire du jour:
Etats-Unis: Trump opère un net virage protectionniste;
Espagne: Les femmes font grève contre la fracture salariale;
Guinée: Des milliers d’"Amazones" exigent la fin des violences;
Norvège: Démission du président du Parlement suite à un scandale;
Turquie: Condamnations lors d’un procès contre la presse;
Colombie: Retrait des Farc de l'élection présidentielle.
Quelques unes de la presse internationale du 09-03-2018
ZONES CLES : AMERIQUE | ETATS UNIS
Trump opère un net virage protectionniste
Donald Trump a imposé des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium aux Etats-Unis, ignorant les mises en garde répétées de nombre de ses alliés, Union européenne en tête, sur les risques d’une guerre commerciale aux conséquences imprévisibles. Le Canada et le Mexique sont pour l'instant exemptés dans l'attente de l'issue des négociations en cours sur l'Alena. La décision qui a suscité une véritable fronde au sein même du camp républicain, intervient le jour même où onze pays des deux rives du Pacifique ont ressuscité l’Accord de libre-échange transpacifique (TPP), qu’on pensait condamné, il y a un an, à la suite du retrait des Etats-Unis.
ZONES CLES : EUROPE | ESPAGNE
Les femmes font grève contre la fracture salariale
A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, l'appel à la grève des femmes lancé notamment par la commission 8M, des syndicats et des partis de gauche a été une réussite. Plusieurs milliers de femmes ont manifesté dans les rues de la capitale et d'une dizaine d'autres villes du pays tandis que le débat s'est imposé dans l'activité législative. Bien que la situation de l’Espagne en matière des droits des femmes a progressé considérablement en vingt ans et que la fracture salariale s’est réduite de 33 % depuis 2002, l'écart de rénumération à travail égal entre homme et femme se situe encore à près de 15%.
ZONES CLES : AFRIQUE | GUINEE
Des milliers d’"Amazones" exigent la fin des violences
Plusieurs milliers de femmes en blanc, qui se font appeler les "Amazones", ont marché dans les rues de Conakry pour dénoncer les violences policières meurtrières lors de manifestations politiques en Guinée sous la présidence d’Alpha Condé. Elles répondaient à l'appel de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le principal parti d’opposition, qui dénombre 90 personnes tuées par les forces de l’ordre lors de diverses manifestations. Les manifestations et les mouvements de grèves se multiplient dans le pays depuis l'annonce de la victoire du parti d’Alpha Condé aux élections locales. L’opposition dénonce des fraudes massives.
ZONES CLES : EUROPE | NORVEGE
Démission du président du Parlement suite à un scandale
Le président du Storting, le Parlement norvégien, Olemic Thommessen, a annoncé qu’il renonçait à ses fonctions, à la suite d’un scandale de surcoûts ayant entaché des travaux autour de l’enceinte parlementaire. Il était vivement critiqué ces dernières semaines en raison de l’envolée de la facture liée à la construction d’un tunnel d’accès au Parlement et à la rénovation d’un bâtiment attenant. Le montant des travaux avait doublé en trois ans pour atteindre près de 2,3 milliards de couronnes. Alors que plusieurs partis d'opposition réclamaient son départ, il a été finalement laché par le Parti populaire chrétien (KrF) membre de la coalition au pouvoir.
ZONES CLES : ASIE | TURQUIE
Condamnations lors d’un procès contre la presse
Un tribunal a condamné vingt-cinq journalistes à des peines allant jusqu’à sept ans et demi de prison à l’issue de l’un des nombreux procès ouverts contre la presse après la tentative de coup d’Etat de juillet 2016. Parmi les accusés figurent notamment le chanteur et journaliste Atilla Tas, le journaliste Murat Aksoy ou la rédactrice du quotidien guléniste Zaman Hanim Büsra Erdal. La plupart des personnes condamnées ont collaboré avec des médias proches du mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’avoir ourdi le putsch manqué. Plus de 50 000 personnes ont été arrêtées et plus de 140 000 ont été limogées ou suspendues depuis le coup d'Etat.
ZONES CLES : AMERIQUE | COLOMBIE
Retrait des Farc de l'élection présidentielle
L’ex-guérilla des Farc a annoncé qu’elle ne participera pas à l’élection présidentielle à la suite des problèmes de santé de son leader, Rodrigo Londoño, victime d’un infarctus. Timochenko, dernier commandant de ce qui fut la plus puissante guérilla d’Amérique, avait annulé tout meeting électoral public depuis le 9 février, à la suite de manifestations violentes à son encontre. Il se plaçait en queue des sondages pour le premier tour de la présidentielle prévu le 27 mai. L’élection doit désigner le successeur de M. Santos, chef de l’Etat depuis 2010, qui ne peut se représenter après deux mandats consécutifs.
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