L'essentiel du 18 novembre 2017
Au sommaire du jour:
Allemagne: Fin de la COP23 dans un climat de morose;
Italie: Décés de Toto Riina, parain de Cosa Nostra;
Libye: Des migrants vendus comme esclaves;
Kenya: Repression d'une manifestation de l'opposition;
Irak: Nouvelle défaite des djihadistes à Rawa.
Quelques unes de la presse internationale du 18-11-2017*
ZONES CLES : EUROPE | ALLEMAGNE
Fin de la COP23 dans un climat de morose
Entre la défection annoncée des États-Unis de l’accord de Paris et les émissions mondiales de CO2 qui repartent à la hausse, la COP23 s’achève dans une ambiance des plus maussades. Les délégués de près de 200 pays ont néanmoins proposé des propositions concrètes indispensables pour mettre en œuvre, à partir de 2020, l'accord de Paris contre le réchauffement climatique mais les engagements actuels des États couvrent à peine un tiers des réductions de GES nécessaires pour atteindre les engagements pris à Paris en 2015. La COP24 qui se tiendra a Katowice devrait être le véritable moment de vérité sur la lutte climatique. Des efforts ont été néanmoins conssentis sur le charbon. L'alliance pour la sortie du charbon, initiée par le Canada et le Royaume-Uni devrait être rejoint par une vingtaine de pays.
ZONES CLES : EUROPE | ITALIE
Décés de Toto Riina, parain de Cosa Nostra
Toto Riina, le parrain de Cosa Nostra est décédé. Surnommé "la belva" ("le fauve") en raison de sa légendaire cruauté, Toto Riina a fait régner la terreur pendant plus de vingt ans en Sicile et dans toute l'Italie, ordonnant des centaines d'assassinats, dont ceux des juges anti-mafia Giovanni Falcone et Paolo Borsellino (1992). Capturé et incarcéré en janvier 1993 après plus de vingt années de cavale, Toto Riina organise rapidement sa vengeance qui passe par des attentats. Néanmoins, cette stratégie, doublé par les témoignages des repentis, met à mal l'organisation. Cette dernière s'affaiblit et perd de son influence face à la Camorra napolitaine et la 'Ndrangheta calabraise. D'autre part, sa succession risque d'être problématique du fait de l'absence d'une figure charismatique capable de rassembler les clans rivaux.
ZONES CLES : AFRIQUE | LIBYE
Des migrants vendus comme esclaves
Des journalistes de CNN ont réussit à obtenir la preuve en image de ce que les ONG dénonçaient depuis longtemps: la vente de migrants africains comme esclaves. D'après les journalistes plusieurs ventes d'être humains de ce type ont régulièrement cours en Libye, surtout dans le Nord d'où partent les bateaux pour l'Europe. La libye est devenue un territoire de transit pour des milliers d'Africains souhaitant traverser la Méditerranée. Ils y sont parfois kidnappés par des trafiquants qui les rançonnent, leur font subir des violences ou les vendent comme esclaves sans aucune certitude pour eux d'obtenir une place sur un bateau pour l'Europe.Selon l'Organisation international des migrations (OIM), 157 020 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer dont 75% en Italie.
ZONES CLES : AFRIQUE | KENYA
Repression d'une manifestation de l'opposition
Une manifestation de l'opposition à Nairobi a été violemment réprimée entrainant la mort d'au moins trois personnes. Les manifestants étaient descendus dans la rue pour saluer le retour de Raila Odinga qui était aux Etats-Unis pour rallier des soutiens et dénoncer la passivité des occidentaux à l'égard du processus électoral. Après avoir boycotté la présidentielle du 26 octobre, l'opposition avait annoncé la formation d'un mouvement de résistance. Cette manifestation était la premiere démontration de force de l'opposition depuis l'élection et marque son pouvoir de mobilisation. La Cour suprême doit se prononcer prochainement sur une possible invalidation de cette seconde élection.
ZONES CLES : ASIE | IRAK
Nouvelle défaite des djihadistes à Rawa
Les forces irakiennes ont repris Rawa, la dernière localité tenue par le groupe Etat islamique (EI) sur son territoire. Les djihadistes ne contrôlent plus dans le pays que certaine zones désertiques près de la frontière syrienne. En Syrie, l'EI est encerclée dans Boumakal par les forces de Damas. Même si elle reste présente dans quelques poches, l'organisation terroriste voit la fin de son contrôle territorial a cheval sur la Syrie et l'Irak et de son rêve de califat. Cependant, l'organisation n'en est pas moins dangereuse. Les experts s'attendent à voir ressurgir combattants et kamikazes ailleurs que dans ces réduits à l'instar de l'attentat à la voiture piégée dans l'est de la Syrie contre des réfugiés.
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